LES
MOINES DE SERA![]() |
Neuf
moines du monastère de Séra,
y compris Gomdé Rinpoché, l’un des
maîtres les plus importants de Séra, vont
rester un an en Europe à l’occasion de leur tour
européen pour la paix. Les
moines vont publiquement présenter les danses
sacrées (tib. cham), dessiner le
mandala de sables d’ Avalokitèshvara dans des
lieux publics ou chez des
particuliers, faire des consultations astrologiques ou donner des
enseignements
ou des conférences publiques. Le but de cette
tournée est de contribuer au développement de la
compassion, du bon cœur, du dialogue interreligieux, tout en
collectant des
fonds pour aider le monastère de Séra dans son
ensemble (Séra Djé et Séra
Mé). Le
monastère de Séra a été
fondé
en 1419 par le maître Jamchèn Cheujé
Shakya Yéshi, l’un des principaux
disciples de Lama Tsongkhapa. Séra est rapidement devenu
l’un des plus grands
monastères du Tibet. En 1959, juste avant sa destruction
durant l’occupation du
Tibet par la Chine communiste, il comptait près de 9000
moines. Des milliers
d’entre eux furent tués, beaucoup
d’autres emprisonnés. Seule une poignée
de
moines put s’échapper et survivre à la
route de l’exil jusqu’en Inde. Depuis,
les traditions monastiques ont été
rétablies et préservées
jusqu’à nos jours.
En 1970, près de Mysore (dans le sud de l’Inde)
fut créé le Sera Mayahana
Monastic University in Exile. Aujourd’hui, cette structure
comprend deux
universités principales : Séra
Mé et Séra Djé (chacune
étant le monastère
principal de plusieurs autres établissements). Le
monastère de Séra regroupe
maintenant 6000 moines et est à nouveau l’une des
plus grandes institutions
d’études philosophiques au monde. Gomdé
Rinpoché et Guéshé Sonam Wangyal,
accompagnés de six autres
moines, montreront la tradition spécifique du Tibet et du
bouddhisme dans
plusieurs lieux européens. Les moines accompliront
différentes danses, des
rituels ou encore des chants, ils dessineront le mandala
d’Avalokitèshvara (le
bouddha de la compassion) avec des sables colorés et, si on
le leur demande,
pourront faire des divinations ou des consultations astrologiques. Le
but est
de promouvoir la culture tibétaine, les rencontres et le
dialogue
interreligieux, la bonté aimante, la paix dans le monde et
de consolider la
situation financière de l’ensemble du
monastère afin que les traditions
puissent perdurer. Le monastère de Séra est désormais comparable à une petite ville. L’administration principale du monastère gère les besoins collectifs fondamentaux (comme l’électricité, les routes, l’approvisionnement en eau potable, etc.) et supervise chaque année de nouveaux projets utiles à la communauté. Chargée de la gestion globale du monastère, elle dépend principalement de soutiens extérieurs. |